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Jean-Baptiste Pédini

"Plein phare", de Jean-Baptiste Pédini

Publié le 22/06/2015 à 21:39 par poesiechroniquetamalle Tags : nui paysage nuit image richesse rouge blog
"Plein phare", de Jean-Baptiste Pédini

Deuxième des recueils publiés par Jean-Baptiste Pédini aux éditions de la Porte d'Yves Perrine, "Plein phare" est un recueil de vacances, mais attention : il ne s'agit pas ici de vacances de l'esprit. Quel poète part jamais en vacances, de ce point de vue?

Jean-Baptiste Pédini joue sur les mots en appelant cet ensemble de poèmes "Plein phare". Le phare caractérise son lieu de séjour. Ouvrage évidemment remarquable qui est ici préféré à la plage, plus traditionnelle. Le phare suggère bien des possibilités d'aventures. Le regard du poète est braqué sur lui et décrit tout ce qu'il autour à partir de lui.

Jean-Baptiste Pédini, comme souvent, écrit des textes en prose. Son rythme d'écriture est rapide, puisque se succèdent de courtes phrases. Mais dans chacune d'entre elles, il y a une image nouvelle. Ainsi, un contraste apparaît entre ce qui est exprimé (l'image recherchée) et la manière dont c'est exprimé (les phrases courtes). 

Le lecteur doit donc se garder de lire trop vite ces textes afin d'en saisir toute la richesse poétique. Chaque image ajoute une note de couleur à la toile de l'auteur déguisé en peintre paysager. 

N'allez pas croire cependant que ces paysages soient du style à se délaver vite fait. 

Jean-Baptiste Pédini ne décrit pas ce qui est, mais ce qui pourrait être : la vraie face des choses, beaucoup moins charmante que leur apparence, ou du moins, qui dément la farce de celle-ci. Car la vacuité des choses ne cesse d'interpeller l'auteur. Je ne peux que lui donner raison, car à mes yeux aussi, les apparences sont toujours trop calmes pour ne pas être trompeuses...

"Un bloc épais de noir avec du rouge dans le ciel, dans les bras de ceux qui y cherchent une veilleuse, dans la foule que personne n'a détaché de son mât de solitude. Ce noir on ne le veut même plus en rêve. Il garde le silence, et nos mains tremblent quand le souvenir d'un sirène se détache de la nuit. Loin de la braise des villes côtières. Quelque part entre l'agitation de l'île et les bouches bées des morts. Ce noir est une porte close dont on ignore la clef. Il protège d'un côté et de l'autre il n'y a rien. Ce noir quand brûle l'eau. Ce noir-là, quand vient la lumière du phare. Ce noir fuyant. L'enfance."

Pour vous procurer "Plein phare", vendu au prix unitaire de 3,80 €, vous pouvez écrire à son éditeur : Yves Perrine, 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON (je vous donne également le lien du blog de l'auteur : https://prendreapart.wordpress.com/.

"Pistes noires", de Jean-Baptiste Pédini

Publié le 15/10/2014 à 22:34 par poesiechroniquetamalle
"Pistes noires", de Jean-Baptiste Pédini

Avec ce court recueil intitulé "Pistes noires", Jean-Baptiste Pédini retrouve sa forme d'écriture privilégiée, celle du poème en prose.

Ici l'auteur décrit des paysages et une ambiance d'hiver. Ici, les choses, dans leur sobriété mate, font bloc contre les individus, désignés par le "on", et ne leur permettent pas de se singulariser dans cet horizon, les gens semblant congelés par la température et surtout par la pesanteur des choses. 

Il n'y a pas pour autant dans "Pistes noires" de remords ni de regrets, mais le constat objectif d'une difficulté d'exister.

Jean-Baptiste Pédini, comme peu d'auteurs, a, de mon point de vue, le sens de la formule qui emballe le poème.

Voici un poème pour exemple, qui résume bien le contenu du recueil :

"La neige a fini par fondre. Il n'en reste qu'un amas dense. Les chats s'y font les griffes. On les regarde s'acharner sur les monticules noirs qui ont poussé un peu partout. Quelques éclats sautent dans les airs et vont se planter dans la nuit. Aucun de nous ne les retrouvera. Même l'aube a ses limites".

Pour en savoir plus sur "Pistes noires", qui est vendu au prix de 8 €, rendez-vous sur le site des éditions Henry : http://www.editionshenry.com

 

"Il y a ici le vent", de Jean-Baptiste Pédini

Publié le 28/05/2014 à 17:49 par poesiechroniquetamalle
"Il y a ici le vent", de Jean-Baptiste Pédini

S'il y a un paradoxe dans ce court recueil de Jean-Baptiste Pédini, intitulé "Il y a ici le vent", c'est que son auteur voit son reflet dans une eau saumâtre, stagnante et noire.

Mais en fait, le paradoxe n'est qu'apparent car ce que voit Jean-Baptiste, c'est le reflet de ses pensées qui font du surplace, et aussi la maladresse du corps qui, comme un arbre, ne peut être oublié.

Et les mots sont peut-être les médiateurs du corps et de l'esprit. L'image du paysage les concerne eux aussi, car ils servent à meubler l'espace, comme des cailloux, des cales, pour se protéger de l'extérieur sous le couvert.

Malgré cette impuissance native, qui est bien sûr généralement la nôtre, le paysage avec ses filets et ses reflets de lumière ne parvient pas à rendre notre existence complètement laide.

Et finalement, nous repartons de nous-mêmes, en tant que lecteurs, pour aller vers le paysage, qui est le même au cours de ces 10 poèmes en prose et dont le lecteur ne peut être que pénêtré.

Dans "Il y a ici le vent", il y a des formules qui tuent, comme celle-ci par exemple: "on dissimule sous la mousse et rien n'est plus envahissant que l'ordre"

Un ptit texte pour la route :

"Ce n'est que ça le discours de l'eau, une excuse bafouillée quand l'orage s'arrête. Quand le froissement des peaux devient plus essentiel que la respiration. Ensuite on arrive là et on est épuisé, comme à la fin d'un sprint entre la détonation et sa portée. On est un peu tremblant mais cela ne nous atteint plus. Le courant, les lieux mystiques, les voix qui dégringolent de la cime des arbres pour dire quelque chose que l'on ne comprend pas. Non, trop de temps s'est écoulé et c'est en nous qu'est le tonerre et le cri des yeux est plus fort. On est tremblant mais le ciel ici tient bon, alors on fait avec".

Pour se procurer ce recueil vendu au prix de 3 €, écrire à Yves Perrine, La Porte 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON. Vous pouvez également aller faire un tour sur le blog de l'auteur : http://prendreapart.wordpress.com/

"Passant l'été", de Jean-Baptiste Pédini

Publié le 30/12/2012 à 13:59 par poesiechroniquetamalle
"Passant l'été", de Jean-Baptiste Pédini

Avec ce recueil poétique intitulé "Passant l'été", Jean-Baptiste Pédini a obtenu le prix de la Vocation 2012, ce qui a permis à son texte de se voir publié par "Cheyne éditeur", l'un des éditeurs les plus connus de notre réseau.

Bon, ces précisions apportées, je quitte au plus vite l'histoire officielle de ce recueil qui pour moi n'est pas la plus importante, même si elle constitue un premier aboutissement pour ce jeune auteur, dont les textes ont été remarqués à plusieurs reprises et par plusieurs revuistes et éditeurs depuis quelques années déjà.

Alors, décrire l'écriture et les caractéristiques du style de Jean-Baptiste Pédini n'est pas si simple que cela, car il ne s'agit ici que de sensations, souvent visuelles d'ailleurs. Mais au lieu de m'y employer, je vais plutôt dire à quoi me fait penser "Passant l'été".

Tous les ans ou presque, l'été, je reviens dans le pays de mon enfance et retourne me baigner dans un étang dans lequel j'ai passé beaucoup de temps, étant adolescent. J'y suis allé à pied, en courant, à vélo et à chaque fois, je retrouve le passé qui redevient illico le présent, lorsque je recommence les mêmes gestes, attendant par exemple d'être sec sur la petite plage au bord de l'étang, dans la tranquillité d'un soir d'été.

Eh bien c'est exactement ce que décrit Jean-Baptiste Pédini dans son recueil. A part que les mêmes choses ne se passent plus près d'un étang, mais près de l'océan. Et d'ailleurs, ce n'est sans doute pas un hasard si le "on" est plutôt utilisé ici que le "je".

La valeur du texte de "Passant l'été" réside donc bien dans ce partage des sensations.

Un exemple choisi parmi tant d'autres : "Le jour décline. On sort de l'eau et on s'écroule brutalement sur les serviettes de lumière qui traînent là. Qui suivent la lente retraite du soleil. On voudrait le pousser d'un coup de pied aux fesses mais on découvre de petites algues sèches sur nos chevilles. Elles s'accrochent comme des sangsues improbables. Et pourtant on y croit. Aux étoiles échouées. A la prochaine veillée. Aux bouches qui fatiguent avec le crépuscule.

On y croit et plus personne n'ose bouger. La plage est constellée de cuisses blanches"

Alors là, s'il ne s'agit pas de vraies vacances, je ne sais plus ce que c'est, moi... D'ailleurs, dans ces vacances là, des absences aussi se devinent... 

A remarquer pour finir, la belle couleur d'orage du livre, si caractéristique.

Et pour en savoir plus, contact : jbpedini@gmail.com