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Dernière mise à jour : 24.02.2016
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"Je Tu mon AlterEgoïste", de Murielle Compère-Demarcy

Publié le 24/02/2016 à 20:50 par poesiechroniquetamalle
"Je Tu mon AlterEgoïste", de Murielle Compère-Demarcy

Huitième recueil de poésie de Murielle Compère-Demarcy, "Je Tu mon AlterEgoïste" vient d'être publié aux éditions de l'Harmattan.

A lui seul, ce livre constitue un résumé de la poésie de son auteur, sans que son unité provienne de la déclinaison d'un thème unique apparent.

Il s'agit ici de scènes de la vie quotidienne, qui se situent entre les faits divers et l'observation de la nature.

Au delà de cette diversité de perspectives, il s'agit, à mes yeux, de la même chose qui est en jeu. Par exemple, à travers les faits divers, les pulsions sexuelles plus ou moins contrôlées, et à travers la nature, sa vie incessante, son pouvoir de bouleversement, souvent illustré par la pluie.

Ces deux extrêmes de l'animé ou de l'inanimé renvoient bien à la même violence des hommes et des éléments. Du coup, nous avons l'impression d'appartenir à un même monde de choses, nous qui ne sommes que des mammifères dits supérieurs : c'est peut-être ça le "Je Tu mon AlterEgoïste".

Surtout, ce livre assoit le style si caractéristique de Murielle Compère-Demarcy, style que je connais bien pour l'avoir édité dans "Trash fragilité", qui repose (essentiellement) sur le recours à :

- des vers la plupart du temps courts;

- de fréquentes barres de séparation (barres de mesure pourrait-on dire) qui peuvent aller jusqu'à couper un mot;

- des morceaux de phrases sans verbes;

- de nombreuses assonances;

- des refrains, souvent légèrement modifiés lors de leur répétition.

Le résultat est un poème syncopé, vraiment musical, qui serait un slam très littéraire.

A propos de ce presque pareil jamais tout à fait identique relevé dans la reprise des refrains, j'ai remarqué également que des expressions, associations de mots, employées dans des précédents recueils, étaient ici recyclées, comme, sauf erreur de ma part : "entrecôtes saignantes", "bec cloué", "gestes d'amphores".

J'aime bien cette marque de fabrique, qui confirme que la poésie est avant tout musique.

Je signale enfin que "Je Tu mon AlterEgoïste" est préfacé par Alain Marc, et qu'il est accompagné par de nombreuses illustrations (dont celle de la couverture) de Didier Mélique, qui collabore régulièrement avec l'auteur.

 

Extrait ci-après :

 

"je tabula rasa de tout

sauf du /

tabou

 

j'ai pris mes jambes à mon cou

lové dans le tien comme un cygne

ma langue tombée

comme un

bec cloué

par les oiseaux pillés

de ton oestral

affolé

 

sauté péril-

leux en plein vide

des mots brûlés dans le gîte

où t'aborder / saborder le phare

clignotant / convulsé de tonc litoris

affolant

 

moi dans le gîte affairé

bouquinais en vertu

malgré tout

sur le bord de tes lèvres ajourées

où fleurissent encore / où fleurissent encore

 

les figues-fleurs

les filles-fleurs des prairies

où se traque et s'attrape /

la vie retrouvée

nos boas déroulés dans les jambes

enlacés l'un dans l'autre à nos cous

lovés /

jetés

dans la criée

à se carapater

ont fui la levée

 

ont fui la levée

des troupes

au moral enrôlé

des troupes d'acier

recrutées

-écervelées / occuper

pour mieux régner / diviser-

 

c'est là que nous

divisés

sommes mieux retrouvés

 

sans eux /

remplis

d'yeux retournés

révulsés brouillés

par les signes de nos corps /

dépossédés"

 

Pour vous procurer ce livre, vendu au prix de 15 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.harmattan.fr/, où une fiche auteur "Murielle Compère-Demarcy" est également consultable.

Par ailleurs, "Je Tu mon AlterEgoïste" peut être commandé dans toutes les bonnes librairies, à la Fnac, via Amazon ou la librairie Dialogue.

"Triptyque", de Marie-Anne Bruch

Publié le 22/02/2016 à 11:58 par poesiechroniquetamalle
"Triptyque", de Marie-Anne Bruch

"Triptyque", de Marie-Anne Bruch, que vient d'éditer "5 sens éditions", est un livre anthologique réunissant 4 recueils différents par la forme, mais unis par le trait d'union de la sensibilité.

Ces quatre recueils sont : "Feue l'étincelle", "Plumes dans le vide", "Les frontières intérieures" et "Voix croisées" (ce dernier texte étant écrit en collaboration avec Denis Hamel).

Ainsi, alors que le premier recueil de ce volume est constitué de sonnets (rimés), les autres se composent de poèmes en vers libres ou de proses.

Je suis toujours de l'avis de ceux qui pensent que la voix de la poésie porte plus loin quand elle n'est pas avant tout un jeu formel et notamment lorsqu'un trop-plein de vie intérieure l'anime. Eh bien, c'est le cas ici, ce trop-plein générant des images et des raccourcis troublants, comme en témoigne par exemple ce texte :

 

"L'Enigme des choses

 

Dans chaque chose

il y a

une rose, un labyrinthe

et une porte.

 

Contrairement à ce qu'on pense

la porte n'est pas

au fond du labyrinthe.

La poésie semble montrer

que la rose

n'est pas très loin de la porte.

 

Il est difficile de cuillir la rose

sans désirer entrer

dans le labyrinthe.

 

Il est presque impossible

d'ouvrir la porte

sans avoir respiré la rose.

 

Dans ce poème

comme ailleurs

cherchez la porte."

 

Ma préférence - par contre, ce n'est pas original, surtout venant de moi, en tant que lecteur - va aux poèmes dans lesquels l'amour est malheureux, sans doute parce que dans ce cas, le poème parle de tout ce qui ne va pas dans le monde, et non plus simplement de l'être aimé.

En outre, l'écriture de Marie-Anne Bruch se coule parfaitement dans les sonnets, à la fois respectueux des règles de versification, mais aussi naturels dans leur expression :

 

"Ségur, 2001

 

J'habitais en ce temps un quartier morne et chic,

Mélange de bars lounge et d'échoppes désertes,

Des arbres projetaient leurs longues ombres vertes

Le long du boulevard à l'incessant trafic.

 

J'étais en couple alors et je coulais à-pic

Puisqu'aimer c'est souvent souffrir en pure perte,

Le chagrin m'épuisait et me rendait inerte,

Puis souffrir devenait une sorte de tic.

 

Nous passions chaque soir en querelles absconses,

Les mêmes arguments et les mêmes réponses

N'aboutissaient jamais qu'au même noir sommeil.

 

Tout le reste du jour, j'errais comme un fantôme

En mal d'amitié vraie, indifférente au dôme

Des Invalides, dont l'or brillait au soleil."

 

Pour vous procurer "Triptyque", de Marie-Anne Bruch, vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.5senseditions.ch/

"Ce peu de soi", de Michel Bourçon

Publié le 16/02/2016 à 15:48 par poesiechroniquetamalle
"Ce peu de soi", de Michel Bourçon

"Ce peu de soi", édité par les éditions "La tête à l'envers", regroupe quatre cycles de poèmes en prose, au nombre de deux par page, successivement intitulés : "Chasser du silence cette voix", "Ce peu de soi", "Pauvre légende" et "Cette avide attente", écrits entre 2011 et 2013.

Je n'insisterai pas sur le style de ces proses, faites d'équilibre et de sobriété, alliance de classique et de moderne. Bref, du métier sans affectation.

Bien qu'étant traversées par un fil conducteur différent (la voix, les mots, le corps, l'attente), ces quatre parties forment un tout, tant elles sont animées par des préoccupations voisines, voire récurrentes dans les derniers textes publiés par Michel Bourçon.

En effet, dans les textes formant "Ce peu de soi", c'est l'insatisfaction qui domine, le fait que, comme le dit Rimbaud, "la vie est ailleurs".

Parfois, c'est cette voix obsédante qui nous dérange, tantôt c'est la pesanteur du corps qui empêche de vivre autrement. Et bien sûr, les mots frappent par leur impuissance.

Devant les yeux de l'auteur, existe toujours cette absence, sorte de no man's land qui figure la séparation d'avec cette vie idéale, dans laquelle il ne serait plus besoin de penser :

"Nous avons les yeux grands ouverts sur ce qui nous laisse sans repos, que nous ne perdons jamais de vue, les yeux qui s'agrandissent d'incompréhension, fourragent dans cette absence de visage".

Dans ces proses, lorsque le corps divorce d'avec l'esprit, le lecteur ne peut s'empêcher de penser qu'il y aurait comme un appel à la foi religieuse, une soif de transcendance.

Mais Michel Bourçon nous détrompe vite à ce sujet :

"Nous nous consacrons à l'attente, déclarons que jusqu'ici tout a eu lieu dans une autre vie que celle qui est la nôtre désormais, sans voir que nous sommes toujours dans cette pauvre légende, dont nous ne pouvons guère nous écarter. Ce qui nous tient est cette volonté de ne pas vouloir s'y enliser. Nous restons debout, sans trouver d'issue, le moindre regard peut être un appel à l'aide, auquel seule la clarté du jour répond".

Donc, il n'y a point de salut, mais un éternel recommencement de ces tentatives visant à s'échapper de soi.

Hélas. Car nous voudrions parfois la saisir, cette absence, afin qu'elle ne nous échappe plus, enfin...

Il est à noter que cette quête, par l'emploi du pronom personnel "nous", concerne la condition humaine en général, plutôt qu'un être en particulier. C'est effectivement le lot commun à tout roseau, lorsqu'il est pensant !

Je précise que l'illustration de couverture est un fragment de peinture de Renaud Allirand.

Pour plus d'informations sur "Ce peu de soi", de Michel Bourçon, vendu au prix de 16 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.editions-latetalenvers.com/

"L'oiseau de pierre", de Julien Boutreux

Publié le 16/02/2016 à 10:47 par poesiechroniquetamalle
"L'oiseau de pierre", de Julien Boutreux

Première plaquette de vers publiée par Julien Boutreux aux éditions de "La Porte", "L'oiseau de pierre" est un texte énigmatique, qui a su tout de suite aiguiller le lecteur que je suis.

Ce qui attire en premier, c'est la forme du texte : en fragments de vers étalés, pas non plus éclatés sur toute la page, mais suffisamment séparés les uns des autres pour qu'il y ait comme des coupures dans la vision.

Ensuite, le titre "L'oiseau de pierre" capte l'attention.

Et l'on comprend vite qu'en fin de compte, le poète s'est mis dans la peau de l'oiseau, ou plutôt ses ailes et qu'il survole ses rêves, d'où ces interruptions de vers sur la page.

En effet, l'oiseau ne saurait fixer son attention sur une seule chose. Il a le pouvoir de ne jamais s'arrêter nulle part. Bien sûr, s'il est de pierre, c'est parce que ses visions, ses rêves, sont limités et ne peuvent pas, la plupart du temps, devenir réalité.

C'est bien un peu le malheur de la poésie, tout ça... Sa limitation par le réalisme d'une majorité...

 

Extrait de "L'oiseau de pierre", de Julien Boutreux :

 

"        dans un dédale de ténèbres        il erre

             île de pierre         air des songes

      marcheur de nuages         mangeur de vent

  ses phrases    des lignes d'ombre contournée de lumière

             phases vibrantes       d'un cortex embué

              où mille feux souterrains         sourdent

    laissant filtrer entre nos doigts meurtris       incendiaires

la clarté de portes transparentes      oublieux de tous les parcours

        il cherche une voie dans l'espace infime      qui sépare

deux battements de nos coeurs     chaque empreinte que nous laissons

                   manuscrite          un hymne funèbre à la liberté"

 

Pour vous procurer "L'oiseau de pierre", de Julien Boutreux, vendu au prix de 3,80 €, vous pouvez contacter son éditeur : Yves Perrine, 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.

"On", d'Hervé Federspiel

Publié le 14/02/2016 à 17:40 par poesiechroniquetamalle
"On", d'Hervé Federspiel

Réédition par Don Endia Editions d'un texte édité en 2008, "On" de Hervé Federspiel est constitué d'une suite de phrases courtes commençant par le pronom personnel "On".

Ces phrases présentent d'autres contraintes. En voici quelqus unes : elles sont dépourvues de tournures négatives, d'adjectifs possessifs et de.. sexe !

Oui, cela peut paraître suprenant, mais voilà qui contribue à faire un portrait le plus objectif possible de la façon dont nous vivons aujourd'hui dans notre société de consommation.

Ainsi, cette suite de phrases finit par nous résumer "au complet".

L'aujourd'hui est très important car bien sûr, un rural du 19e siècle ou un martien auraient du mal à s'y reconnaître.

Mais force est d'admettre que, même lorsque le "on" introduit des comportements moutonniers, c'est bien de nous qu'il s'agit.

Si vous souhaitez compléter ce portrait, à la fin du recueil, Hervé Federspiel vous lance une invitation à écrire d'autres "on", à condition, bien sûr, de respecter les contraintes décrites ci-dessus.

 

Quelques extraits ci-dessous :

 

"+ ON DONNE SOIT AUTANT SOIT MOINS QU'ON RECOIT

+ ON FLUCTUE AU RYTHME DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE GOUVERNANT LE MONDE

+ ON EST AVERTI A PRESENT COMME CONSOMMATEUR

+ ON CONSOMME POUR LE BIEN DU PAYS

+ ON SE SITUE DANS LA MOYENNE NATIONALE

+ ON S'ACCROCHE AU PROGRES"

 

Et plus loin :

 

"+ ON MEDITE QU'A TROP TIRER SUR LA CORDE ELLE FINIT PAR SE ROMPRE

+ ON RALENTIT AU SEUIL DE FRANCHIR LES BORNES ON FAIT LE TRI ENTRE LES CHOSES QU'ON PEUT FAIRE ET LES AUTRES PROHIBEES

+ ON ASSUME QUE TOUT A UNE LIMITE A BALISER

+ ON OMET DE TOUT SE PERMETTRE IL S'AGIT DE FAIRE MIEUX QUE DES CAPRICES"

 

 

Pour en savoir plus sur "On" (et notamment répondre à l'invitation d'écrire) ou pour vous procurer cet opuscule, vendu au prix de  €, contact : hervefederspiel@yahoo.fr

Voir également le site de l'éditeur http://www.editions-donendia.com

"Décès charnière", d'Alain Minighetti

Publié le 14/02/2016 à 10:02 par poesiechroniquetamalle
"Décès charnière", d'Alain Minighetti

"Décès charnière" d'Alain minighetti, troisième opus des micro-éditions Poussière, est la description clinique d'une journée solitaire passée à l'intérieur.

Rien n'est négligé dans cette description, y compris les pauses pipi.

Le texte se présente sous la forme d'un seul et unique poème en vers libre. Le style est neutre, sans coquetterie.

A lire de loin, l'exercice pourrait devenir monotone. Sauf qu'il s'agit là d'une musique minimaliste. Le lecteur se laisse porter par d'infirmes variations de tempo, qui sont des variations sur les mots, les coupures de vers. L'auteur joue aussi avec la mise en apposition des instants. Il n'y a plus ni cause ni conséquence. Les faits sont déconnectés entre eux.

Et à un moment, forcément, ça déraille. Les notations deviennent bizarres, décalées, par rapport à la vie ordinaire qui est décrite. Et du coup, le lecteur est tenu en haleine, car la question qu'il se pose est : cela va-t-il repartir tranquillement comme avant ou cela va-t-il continuer à déconner, à s'enfoncer ?

C'est bien là tout le jeu d'écriture de "Décès charnière".

 

Voici un extrait de ce texte :

 

"Lire boule quies lire

Chacun vit vaque à ses occupations

Tourner les pages

Il se gratte la tête

Il y aurait des lectures sonores en chambre

froide consignées sur support audio

il y aurait le ciel le soleil et la mer

il y aurait des visages des sourires

 

Le dimanche se réveiller

La cafetière fait son travail

L'odeur du café pénètre l'appartement

Le système de ventilation fait son travail

Ouvrir la porte du frigo

Etre celui qui ne sait rien

Davantage jour après jour".

 

A citer également, la 4 de couverture, apparemment sans rapport avec le corps de texte :

"...la violence ta là hors champs hors cadre globale toute la violence abrupte injustifiée sans rancune au revoir et merci du séjour".

 

La couverture est d'Alain Minighetti, qui a été également dessinateur de bandes dessinées.

 

Pour vous procurer "Décès charnière", vendu au prix de 2 € (+ 1 € de port), contact et paiement par paypal à : poussierenoire@yahoo.fr.

Pour tout achat de "La clinique des exilés" ou de "Gras double" d'Alain Minighetti, ou de "TxT", de Léon Maunoury, "Décès charnière" est offert.

"Une cicatrice", de Pierre Bastide

Publié le 11/02/2016 à 10:30 par poesiechroniquetamalle Tags : blog texte enfant livre dessin
"Une cicatrice", de Pierre Bastide

"Une cicatrice", de Pierre Bastide vient d'être édité par Odile Fix aux éditions Le Frau.

Ce livre de petite dimension (10,3 X 14,8 cms) est un bel objet, mélange d'ancien et de moderne, avec sa couverture tapée à la machine et son intérieur moderne, tout de blanc vêtu.

"Une cicatrice" est le récit d'un retour aux sources, en apparence raté, comme le sont souvent les retours aux sources.

Ici, il a lieu en Algérie, cinquante et un ans après, dans la chambre d'enfant de l'auteur.

Il y a un dessin d'enfant, une "cicatrice" sur le mur, mais ce n'est pas le même mur, ce n'est pas le même dessin.

Ou comment, au delà de l'anecdote, le passé est-il transformé par la mémoire.

Les variations sur ce thème donnent lieu à un beau texte qui parlera à ses lecteurs, car les souvenirs d'enfance ne sont-ils pas ce qu'il y a de plus en plus précieux, avec le temps qui passe ?

 

"Le mur de la fenêtre ! C'est là qu'était mon lit. Là que l'enfant que je fus a dormi, là qu'il s'est battu contre les crises d'asthme et les fantômes de la guerre. C'est là que je me revois ! C'est ce lieu que j'ai tenté de retrouver dans ces impros de théâtre où l'exercice obligé consiste à revenir adulte, dans sa chambre d'enfance".

 

A signaler également dix photographies en noir et blanc de l'auteur, figurant dans le corps du texte.

Pour en savoir plus sur "Une cicatrice" de Pierre Bastide, vendu au prix de 5 €, rendez-vous sur le blog de l'éditeur : http://editionslefrau.blogspot.com/

"Jackie", de Jeanpyer Poëls

Publié le 11/02/2016 à 09:54 par poesiechroniquetamalle
"Jackie", de Jeanpyer Poëls

Edité par "La porte", "Jackie", de Jeanpyer Poëls est un curieux poème-phrase éclaté sur une dizaine de pages.

Le texte fait également l'objet d'un montage avec des citations de Rimbaud (adaptée), Sartre, Frénaud, Bousquet.

Bref, s'il s'agit ici d'une affaire de beau style, il est aussi question de Jackie. Ou plus précisément de Jackie, "avec un e final".

On le sait bien : on ne choisit pas son prénom à la naissance, et partant de là, on peut y voir un signe de malédiction...

 

"Il s'appelait Jackie

Jackie avec un e

et les cheveux brûlants."

 

Pour vous procurer "Jackie", de Jeanpyer Poëls, vendu au prix de 3,80 €, vous pouvez écrire à Yves Perrine, La porte, 215 rue Moïse Bodhuin 02000 LAON.

"Au-delà", de BarBe électric

Publié le 06/02/2016 à 16:36 par poesiechroniquetamalle
"Au-delà", de BarBe électric

"Au-delà", de BarBe électric (pseudo original), qui vient d'être publié par les éditions du Contentieux, est divisé en deux parties, dont la première semble donner son titre au livre (je dis cela car le titre n'est pas rappelé avant les poèmes, mais bon, peu importe), et la deuxième s'intitule "Chants intérieurs".

Dans l'une comme l'autre partie, le style est sobre : vers assez courts, assez nettement découpés. Et à cet égard, "Chants intérieurs" en rajoute encore dans la sobriété, des vers étant presque répétés en intégralité, ce qui donne à ces poèmes l'aspect de chants, ou du moins, de chansons, des refrains étant dès lors visibles.

Dans "Au delà" comme dans "Chants intérieurs", on est dans la poésie de survie. BarBe électric nous raconte, avec des images qui ne sont pas là pour faire joli, son quotidien d'ouvrier à l'usine. Il évoque des gestes répétitifs, mais aussi une profession dévalorisée socialement, frappée d'indifférence, et à la merci de la première fermeture "financière".

Pas de quoi trouver là-dedans des lendemains qui chantent. D'ailleurs, qui parle encore aujourd'hui dans la poésie du monde ouvrier ? Presque plus personne. Eh bien ! Pour une fois, c'est différent.

"Chants intérieurs" cherche donc une évasion possible à ce monde d'indifférence, sans vraiment y parvenir, du moins, dans un monde qui soit réel.

 

Extraits de "Au-delà", de BarBe électric :

 

"Je suis comme une pierre

Comme le minerai de fer

L'acier froid dans la main

De l'homme qui gémit

Privé d'oxygène

Noyé dans la fragilité des matins de l'hiver

Je suis celui

Qui ne chante plus que la complainte

D'un temps révolu

D'un temps qui a fui

A travers les champs de l'abandon."

 

Et :

 

"Assoupi

 

Le mensonge règne

Sur la terre

Comme au ciel

Derrière le masque fissuré

D'une guerre au galop

D'une guerre au galop

Sur la terre comme au ciel

Il y a longtemps que je crève

Ne me réveillez plus

Ne me réveillez plus

Mon coeur est aiguisé

Une lame de 16 pouces

De long et en travers

Le règne de mes années

Mes années

Mes années

Assoupi

Assoupi."

 

Les illustrations (dont celle de couverture) sont signées de Norman 6.

 

Pour en savoir plus sur "Au-delà", qui est vendu au prix de 8 €, vous pouvez contacter son éditeur, Robert Roman (éditions du contentieux), romanrobert60@gmail.com

 

"Poèmes géographiques", de Thierry Radière

Publié le 31/01/2016 à 18:44 par poesiechroniquetamalle
"Poèmes géographiques", de Thierry Radière

"Poèmes géographiques" de Thierry Radière, vient d'être édité par "Le Pédalo ivre".

Si le titre de ce livre peut paraître, au départ, bizarrement objectif, il résume bien l'objet des poèmes qui sont à l'intérieur.

L'auteur raconte en effet ses souvenirs d'adolescence et de jeune adulte, qui se partagent entre deux lieux fort différents : les Ardennes (pays d'origine) et les Landes (pays de vacances). En terme de distance et d'ambiance, c'est donc le grand écart qui est accompli par Thierry Radière.

Et les personnages semblent dépendre des lieux : les grands parents, la femme de l'auteur. Ils sont décrits dans leurs biotope, pourrait-on dire !

Et si la tristesse s'y exprime, cela vient naturellement du temps qui passe, plus que les lieux, qui fait disparaître les protagonistes de ces "Poèmes géographiques".

Derrière l'objectivité du titre, il y a aussi, semble t-il, un parti pris de la part de l'auteur, celui de laisser dériver sa pensée de souvenirs en souvenirs, comme s'il passait d'un espace à un autre. La forme du poème, lui-même, quand on le regarde, est une sorte d'à-plat : étendue qui tamise le temps. Comme s'il s'était revêtu de fausse indifférence...

 

Extrait de "Poèmes géographiques" :

 

"nous serions-nous plu enfants

si nous nous étions rencontrés

au milieu d'un champ ou sur

une plage en été ?

il paraît que l'hiver à Hossegor

c'est terrible : les volets claquent

et il n'y a pas un chat dans les rues

ce n'est pas pire qu'à la campagne

sans la mer je ne comprends toujours pas

ce que cette petite ville landaise lui a fait

pour qu'il ait abandonné son projet d'acheter

un appartement là-bas notre voisin

les villes tout comme les maisons

n'ont pas la même âme

selon qu'on les traverse en été ou en hiver."

 

Pour en savoir plus sur "Poèmes géographiques", de Thierry Radière, vendu au prix de 10 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.lepedaloivre.fr/